Il existe plusieurs causes aux douleurs musculaires, dont l’une peut être attribuée à un degré ou à un autre à la physiologie, et toutes les autres à la pathologique. Les douleurs musculaires surviennent souvent 1 à 2 jours après l’entraînement chez les athlètes et les personnes qui font des exercices physiques après une longue pause ou qui sont passées à un nouveau niveau d’effort. Des douleurs musculaires peuvent survenir après une séance d’entraînement lorsque l’athlète exécute un programme de force pour la première fois, lorsqu’il effectue des exercices inhabituels qui impliquent des muscles qui ne fonctionnent normalement pas, lorsqu’il travaille avec des charges accrues ou si l’exercice se concentre sur la phase excentrique. De plus, les douleurs musculaires sont ressenties par les débutants qui s’exposent à des charges élevées sans adaptation appropriée. Techniques d’entraînement super intensives, comme les supersets (deux exercices exécutés l’un après l’autre,
Cette condition est appelée crépature, et la douleur est due à des microtraumatismes et à une inflammation des muscles, et non, comme on le croyait à tort plus tôt, à l’acide lactique.
Causes de la douleur retardée
La crépature est caractérisée par des douleurs musculaires quelque temps après l’exercice (8-48 heures). Une douleur musculaire d’apparition retardée survient si l’augmentation de la charge d’exercice dépasse 10 % de la normale.
Le fait que l’exercice provoque des dommages est dû à deux mécanismes principaux : une fonction métabolique altérée et une rupture mécanique de la cellule musculaire. Le mécanisme métabolique des dommages musculaires fonctionne pendant une activité sous-maximale prolongée jusqu’à l’épuisement complet, ce qui est souvent présent dans les techniques de musculation. Une tension directe sur les muscles, en particulier pendant la phase de contraction excentrique, peut provoquer des lésions musculaires, qui peuvent ensuite entraîner des changements métaboliques. L’un des types de dommages les plus visibles est une rupture de la membrane cellulaire musculaire (par exemple, gonflement des mitochondries, dommages à la membrane plasmique, violation des composants myofibrillaires, rupture du sacrolemme).
Par rapport à la contraction concentrique, la contraction excentrique génère une tension musculaire, désactive sélectivement les fibres musculaires à contraction lente et augmente l’activation des unités motrices à contraction rapide. Les athlètes qui utilisent la méthode excentrique sans un entraînement musculaire suffisant ou sans adapter le tissu conjonctif souffrent d’inconfort et de dommages musculaires. Une contraction excentrique génère plus de chaleur au cours du même entraînement par rapport à une contraction concentrique. Des températures élevées peuvent endommager les composants structurels et fonctionnels de la cellule musculaire .
La cause de la douleur musculaire retardée est considérée comme une rupture dans la zone des plaques Z (protéine de liaison à l’actine). Le surmenage musculaire pendant l’exercice provoque une surcharge de la ligne Z, provoquant une déformation ou une rupture, accompagnant la désorganisation des fils adjacents (Friden 1981). Le corps réagit à la surcharge avec une réponse protectrice-inflammation et une activation des cellules immunitaires. Des études ont montré que les macrophages contribuent à la formation de prostaglandines en grande quantité, ce qui provoque une sensation de douleur. L’histamine et le potassium peuvent également irriter les terminaisons nerveuses libres des muscles.
Les deux mécanismes de lésions musculaires sont associés à des fibres musculaires qui subissent un exercice léger, ce qui se traduit par des niveaux accrus de l’enzyme créatine kinase, un marqueur des lésions musculaires, pendant une période allant jusqu’à 48 heures après une séance d’entraînement. L’inconfort survient dans les 24 à 48 heures suivant la fin de l’exercice, et c’est pourquoi ce type d’inconfort est appelé syndrome de douleur musculaire d’apparition retardée . . Cependant, les fibres musculaires reviennent généralement rapidement à leur état d’origine; cependant, en cas de tension sévère, le muscle est blessé. Ainsi, une séance d’entraînement trop intense ou trop intense peut entraîner une sensation de douleur sourde ainsi qu’une sensibilité douloureuse et une raideur pouvant durer jusqu’à sept jours.
Résultats de la biopsie musculaire
Des études sur les fibres musculaires des athlètes à l’aide de biopsies musculaires menées par le Laboratoire des problèmes fondamentaux de la théorie de l’entraînement physique et technique des athlètes de l’Institut de recherche des sports ont montré que la cause de la douleur est la suivante. Chez une personne non entraînée, des myofibrilles de différentes longueurs sont présentes dans les fibres musculaires : courtes et longues. Lors d’exercices excentriques, de courtes myofibrilles sont déchirées. Avec un entraînement régulier, les myofibrilles à l’intérieur des fibres musculaires deviennent de la même longueur et la douleur intense ne se produit plus, mais finit par s’arrêter complètement. Ainsi, la présence d’acide lactique n’est pas cruciale. La douleur est toujours une conséquence de la destruction des fibres musculaires ou de leurs déchirures, par exemple à la suite d’une blessure.
